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l'enfer de la drogue

Solution pour arrêter de consommer

Plusieurs thérapies

La première étape c’est d’aller chercher de l’aide. Pour demander de l’aide il faut admettre qu’on a un problème. C’est peut-être une des parties les plus difficiles. On vit souvent dans le déni. On a l’impression qu’on contrôle notre consommation quand en fait c’est la consommation qui domine notre vie. On a l’impression que la drogue nous aide, quelle nous donne de l’énergie, quelle nous rend plus performant. Malheureusement, ça peut prendre des années avant d’admettre qu’on a un problème de drogue et même plusieurs thérapies. Dans mon cas pendant plusieurs années je ne pensais pas avoir un problème de drogue j’avais juste un problème d’argent. J’ai vécu longtemps dans le déni. C’est pourquoi au début je ne croyais pas aux thérapies. Malgré cela aujourd’hui j’ai une vision totalement différente des thérapies. Après en avoir fait plusieurs je sais que c’est une bonne ressource pour arrêter de consommer.

Un aspect important d’aller en thérapie c’est de faire la thérapie pour soi-même. Aller en thérapie pour ses parents, ses enfants, son conjoint ou sa conjointe ne marche pas. Même si on ressent beaucoup de pression sociale pour changer nos habitudes on doit faire la démarche par soi-même. Si on n’a pas le désir sincère d’arrêter aucune thérapie ne pourra nous aider. Ce désirs sincère personne ne peut l’imposer il doit être acquis par l’expérience et plus particulièrement par des mauvaises expériences. Tant et aussi longtemps que la drogue est perçu comme un plaisirs le désir d’arrêter ne sera pas là. J’ai fait plusieurs thérapies pour mes parents et je suis sortie de thérapie pour consommer le lendemain. Même si les thérapies m’aidaient à prendre conscience que j’avais un problème de consommation elle n’était pas efficace parce que moi personnellement je ne voulais pas arrêter de consommer. Je le faisais pour les autres et c’est une erreur que beaucoup de dépendant font. On est bien dans notre fuite, la drogue fonctionne pour nous, mais à la longue les problèmes financiers, sociales, juridiques, physiques et psychologiques s’accumulent et on atteint un point ou on ressent plus de plaisir. C’est à ce moment qu’on développe le désir sincère d’arrêter et c’est le bon moment d’aller en thérapie.

Une fois décidé il faut commencer par trouver une thérapie. J’ai fait une liste en annexe de ce livre de quelques ressources thérapeutiques. Il y a des thérapies gratuites et privées, ouverte et fermé. Aller en thérapie n’est pas facile, il y a des règlements et on doit se privée de beaucoup de liberté, mais c’est un bon point de départ pour arrêter de consommer. De plus, des thérapies il y en a de toutes les sortes : des courtes, des longues, des thérapies de confrontation, des thérapies basées sur les 12 étapes, des thérapies humanistes, etc. Il faut magasiner sa thérapie et poser beaucoup de questions pour être sur que la ressource répond à nos attentes et à nos croyances.

Le problème majeur c’est qu’une bonne thérapie ça coûte de l’argent et quand on a un problème de consommation l’argent n’est pas toujours disponible. Rajouter à cela le fait qu’il faut arrêté de travailler il devient presque impensable d’aller faire une thérapie. Pourtant si vous calculer l’argent que vous sauvez en arrêtant de consommer une thérapie vous fait économiser à la longue. C’est un investissement, il ne faut pas voir ça comme une dépense. Dans mon cas le virage a payé plusieurs de mes thérapies[1] et je me suis aussi payé une thérapie grâce à mes assurances de travail. J’ai aussi fait plusieurs thérapies gratuites ouvertes en soirée pendant que je travaillais payées par le Virage. Il y a beaucoup de solution et de ressource à notre disposition il s’agit d’avoir un peu de bonne volonté. Plus loin dans ce livre je rentre plus en détail sur les thérapies que j’ai fait, il y a une section réservé au fait d’aller en thérapie.

La vraie thérapie c’est la vie. C’est seulement en sortant de thérapie qu’on met en pratique ce qu’on a appris. Aujourd'hui, je suis abstinent de drogue. Pour rester abstinent je fais du meeting pour ne pas oublier d’où je viens (on en parlera plus tard dans cette section). Je me suis aperçu avec le temps que pour me débarrasser de la dépendance il fallait faire un long combat et surtout accepter ma condition de toxicomane. Malgré ce long combat et les efforts qu’on doit mettre à chaque jour ça vaut tous de même la peine. Lorsqu’on va en thérapie et on arrête de consommer on arrête d’accumuler les problèmes et on trouve des solutions aux impasses de la vie.

[1] Un autre problème majeur que j’ai noté c’est les fils d’attentes. Ce n’est pas toujours facile de rentrer dans la thérapie que l’on veut parce qu’il faut souvent attendre plusieurs semaines et même parfois des mois. Il faut des fois combiner deux et même trois ressources pour être sur d’avoir un suivit constant et immédiat. Les bonnes ressources ont souvent de longues fils d’attente et ce n’est pas toujours évident d’attendre quand on est dans une situation de crise.

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